Reponse a la COVID-19 en Republique du Congo
Alert CV19 098

Depuis juillet 2020, la partie Nord de la République du Congo était sous l’emprise de grandes inondations provoquées par des pluies diluviennes qui s’étaient abattues dans cette zone. Jusqu’au mois de Novembre 2020, on enregistrait près de 83’000 personnes vivant dans six districts du Département de la Likouala (nord) qui étaient concernées. Au fil du temps, d’autres districts situés le long du fleuve Congo et de l’Oubangui étaient les prochaines victimes de cette catastrophe.

A cause de ces inondations plusieurs impacts ont été révélés dans les secteurs de la santé, de l’eau, de l’hygiène et assainissement, des abris, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, des moyens de subsistance et d’éducation. Dans les zones touchées, la plupart des populations dormaient en plein air au gré des intempéries et maladies transmissibles. On avait noté un déplacement massif des populations vers des zones non touchées, causant ainsi un rapprochement considérable des populations.
Malheureusement cette situation arrive pendant que le monde entier lutte sous l’emprise de la crise de la pandémie de la COVID-19. Le rapprochement massif des populations était alors un grand risque de propagation du coronavirus. Or une propagation du coronavirus dans une situation déjà précaire rendrait la population encore plus vulnérable.
La réponse
La réponse de CRS face à cette crise consistait à mettre en œuvre un projet d’urgence visant à contribuer à la lutte contre la COVID-19 dans deux (02) districts du département de la Likouala, Impfondo et Epéna pour contrer les conséquences des déplacements des populations dans la Likouala, dus aux inondations dont le département est victime. Donc les principales actions de la réponse ont consisté à sensibiliser ces populations tout en leur apportant le matériel nécessaire pour la lutte contre la pandémie afin que ces déplacements ne soient pas un motif de propagation du virus au sein de la population.
Donc l’objectif principal de nos actions consistait à faire connaitre les effets de la COVID-19 dans la zone où les inondations récentes ont causé de larges mouvements de la population, et ainsi réduire le risque pour la population hôte et la population déplacée qui seront exposées au virus quand ils se rencontrent dans les lieux publics comme le marché, les écoles.


Ainsi, dans le cadre de la sensibilisation, CRS avait concentré ses activités sur la population indigène en ciblant les enfants qui étudient dans les écoles spécifiques aux enfants autochtones appelées écoles ORA, qui signifie : Observer Réfléchir et Agir. Cette approche s’est faite à travers une formation faite aux animateurs (instituteurs) de ces écoles. Celle-ci a permis aux animateurs d’avoir des notions de base sur la COVID-19 pour faciliter la sensibilisation au quotidien des élèves, des parents et partant de là, étendre la sensibilisation dans toute la communauté autochtone. De cette manière, le projet a touché 4700 personnes estimativement, et indirectement, la population autochtone en général.
Nos interventions étaient les suivantes :
• Sensibilisation dans les 13 écoles O.R.A des districts d’Impfondo (8) et Epéna (5) : 18 classes avec 940 élèves et leurs parents.
• Dotation de 72 stations de lavage des mains et de 72 cartons de savons (soit 4.320 pièces) pour les 13 écoles
• Dotation de masques en tissu pour les instituteurs, les élèves et leurs familles.
• Distributions de plusieurs supports de communication pour maximiser la sensibilisation dans la communauté (Banderoles, affiches, flyers)

Les défis
Cependant, la réponse n'a pas été sans difficultés, notamment :
• Delais trop court donc pas assez de temps pour se preparer (car projet d’urgence)
• Festivités de fin d’année ayant ralenti le projet, plusieurs personnes sources du terrain étaient en vacances de fin et début d’année.
• Probleme de transport
• Longues distances entre les localités
• Difficultés dues à la saison sèche ayant provoqué l’Etiage (ne facilitant pas la navigation d’une localité a une autre surtout a Epena)
• Difficultés relatives au calendrier des activites saisonnières des autochtones
• Difficultés d’accessibilité de plusieurs zones (enclavement)
Les bonnes pratiques
1. Pour ce projet de 60 jours, tenir des réunions de coordination toutes les semaines à tous les niveau (central et décentralisé) pour coordonner toutes les actions et prévenir les éventuels blocages
2. Prendre le temps de faire un plaidoyer au niveau central et surtout au niveau périphérique avant de commencer les activités sur le terrain pour obtenir l’adhésion des autorités locales et des autorités religieuses.
3. Les personnes qui connaissent bien la zone d’intervention doivent participer aux réunions de planification pour minimiser les imprévus en cours de mise en œuvre.

Le Start Fund COVID-19 est soutenu par la IKEA Foundation, UK Aid, Jersey Overseas Aid, German Federal Foreign Office et des donateurs privés.
